mercredi 28 juillet 2010

L'histoire des quais

Bonjour à tous,

Attristée par l’interdiction des quais cette année, j’avais fait quelques recherches et m’étais promis d’en diffuser le résultat. Voici donc.

Je suis danseuse de salsa. Je ne connais aucune des personnes citées ci-dessous, et n’appartient à aucune association. Je n’aspire pas à « prendre le pouvoir » sur l’organisation des quais, d’autant que je quitte Paris dans quelques mois. J’ai tout simplement cherché des réponses aux questions posées sur un forum en 2005 (!!!) :

« Paris Danse En Seine est l'interlocuteur unique des autorités. S’ils veulent qu'on les aide, il est nécessaire qu'ils se présentent. Ça veut dire au moins qu'on sache ce qu'est PDES, qui en sont les membres ? Veulent-ils réellement que la situation s'éclaircisse ? Pensent-ils ne pas avoir besoin de dizaines de cerveaux prêts à réfléchir ? »

5 ans plus tard, on n’en sait toujours rien… Ci-dessous, ce que l’on peut déduire à partir d’Internet. Je ne sais pas ce qui est vrai ou faux, et ça n’a pas d’importance.

Ce qui est important, c’est que depuis « l’officialisation » des quais en 2003, l’activité de PDES et ses relations avec les autorités n’ont été qu’une suite de rumeurs et de magouilles. Les responsables et les membres de l’association ont fait preuve d’un manque de transparence absolu, et d’une incompétence qui les a complètement discrédités (et nous avec) face aux pouvoirs publics.

***

IL ETAIT UNE FOIS LES QUAIS DE SEINE…

Les danses sur le quai Saint Bernard existent depuis 20 ans. Au cours des années 1990, elles attirent de plus en plus de monde, dont des groupes de percussions, générant la colère des riverains, qui se constituent en association. Il devient nécessaire d’obtenir une autorisation écrite, délivrée par la Mairie de Paris (service évènementiel) à présenter aux forces de l’ordre (Préfecture et police d’arrondissement) en cas de contrôle. Le Port Autonome de Paris est aussi impliqué dans la décision.

En 2003, à la demande des autorités publiques (Mairie) qui souhaitent n’avoir qu’un seul interlocuteur à qui délivrer les autorisations, l’association Paris Danses En Seine (PDES) est créée. Elle fédère 6 communautés dansantes: danses latines, tango, rock, bretonnes, folks, et brésiliennes – soit environ 12 associations et 30 organisateurs. PDES gère le planning et l’organisation des soirées, notamment la répartition des espaces (esplanade et 3 alvéoles) entre les différentes danses et organisateurs. Marc Maurer (folk) est nommé Président.

Dès 2004, des divisions surgissent : Danse Avec Nous (salsa), l’une des associations membres de PDES, est accusée de faire commerce sur le quai.

Dès le départ, la salsa n’a pas les faveurs des autorités : ce sont les bals qui drainent le plus de monde et produisent le plus gros volume sonore. Les organisateurs ont été repris à plusieurs reprises (2004, 2005, 2008, 2009) pour non-respect des horaires etc.

En 2005, l’autorisation est suspendue pour cause de nuisances sonores, et parce que les quais attireraient une population « indésirable » selon la Préfecture. Par ailleurs, la Mairie affirme avoir reçu plusieurs demandes d’autorisation au lieu d’une, et prévient qu’elle suspendra toute procédure ci cela se reproduit.

En 2007, les choses s’enveniment :

- - Les FolksTrad (Marc Maurer) sont accusés d’avoir tenté de faire passer une autorisation interdisant la diffusion de percussions enregistrées, excluant par là quasiment toutes les autres danses.

- - PDES accuse Danse avec Nous (salsa) d’occupation abusive à l’aide de faux documents.

En avril 2008, le Conseil d’Administration de PDES procède à l’élection d’un nouveau Bureau dans des conditions opaques. Depuis, 2 groupes de personnes prétendant chacun représenter l’association PDES légitime, s’affrontent :

- 1. D’un côté, Marc Maurer (folk), 1er Président de PDES, qui accuse Danse avec Nous et d’autres associations membres d’avoir fait un « coup d’Etat » afin de l’évincer.

- 2. De l’autre, Thomas Touami (salsa), qui dit avoir été élu Président de PDES le 13 octobre 2008, et accuse Marc Maurer de ne pas vouloir reconnaître la fin de son mandat.

Depuis l’année dernière, c’est donc 2 demandes d’autorisation différentes (donc planning et organisateurs différents) qui sont envoyées à la Mairie de Paris, M. Maurer et M. Touami prétendant chacun représenter l’association PDES (enregistrée à la PP sous le n° 751161421).

C’est pour cette raison que les quais 2009 ont commencé en retard. L’autorisation a finalement été accordée à Thomas Touami (salsa). Au cours de l’été, il accuse Jacky Longjohn, supposé Vice-Président de Marc Maurer, d’organiser des « quais sauvages ».

Actuellement, une plainte pour faux et usage de faux est en cours d’instruction à la 1ère chambre du Tribunal de Grande Instance (Association PDES contre M. Thomas Touami). Procès prévu pour début septembre 2010.

On peut supposer que la Mairie, en plus d’avoir reçu encore une fois 2 demandes d’autorisations différentes et au-delà de l’incompétence des responsables, ne veut pas prendre parti dans la procédure judiciaire.

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QUI SONT-ILS ?

(ce qu’en dit Internet…)

1er Bureau de PDES en 2005 :

Président - Marc Maurer (folk)
Vice-président - Eric Moquard (tango)
Administrateur - Thomas Touami (salsa)

Bureau légitime selon Marc Maurer en 2009 :

Président - Marc Maurer (folk)

Secrétaire - Philippe Lanarès

Vice-Président – Jacky Longjohn ??

Le planning présenté à la Mairie par Marc Maurer en 2010 : http://coindesdanseurs.free.fr/cms/index.php/home/contenus/30-paris-danses-en-seine

Nouveau Bureau qui aurait été élu le 13 octobre 2008, et qui a obtenu l’autorisation en 2009 :

Président - Thomas Touami (salsa)
Secrétaire - Eric Moquard (tango)
Trésorier - Florian Ouslati (capoeira)


Membres Organisateurs de PDES en 2009 (chaque famille regroupe environ 5 associations) :
1. Famille Rock (Georges Bruneau - Rockthérapie)
2. Famille Swing (Valérie C+ Olivier)
3. Famille Bretonne (Sandrine B)
4. Famille Folk (Absent)
5. Famille Salsa (Thomas T)
6. Famille Tango (Eric Moquard)
7. Famille Capoeira (Florian O)
8. Famille Danses de Salon (Philippe A)

La Ville de Paris nous parle

Bals du Quai St-Bernard (5e) : la Ville encourage l'association organisatrice à parler d'une seule voix

Une querelle au sein de l'association "Paris Danses en Seine" empêche cette année le bon déroulement des bals en plein air, qui ont lieu depuis une dizaine d'année Square Tino Rossi. Le contrat de la Ville de Paris avec l'association est toujours tenu à la résolution de ce différend.

Depuis près de 10 ans, un bal populaire se déroule sur le site du quai Saint-Bernard et du jardin Tino Rossi (5e) permettant aux Parisiens et aux amateurs de danse de venir faire le pas de deux au bord de la Seine de la mi mai à fin septembre.

La Ville accordait jusqu'à présent une autorisation d'occupation du domaine public à « Paris Danses en Seine » , l'association en charge de cette manifestation. Un conflit a éclaté au sein de cette association, ne permettant plus à la Ville de Paris de déterminer la personne qui en assurait la présidence, deux personnalités se disputant l'exercice de cette fonction. Cette querelle a jusqu'à aujourd'hui empêché l'établissement de tout contrat de la Ville de Paris avec l'association, un doute existant sur les responsabilités qui seraient engagées au cas où surviendrait un quelconque problème.

Dans un courrier daté du 15 juillet, la Ville de Paris demandait aux deux personnes en question de trouver un terrain d'entente pour cet été, les encourageant à formuler une « demande conjointe accompagnée d'une programmation unique » afin qu'enfin le bal du quai Saint Bernard puisse se dérouler dans un cadre légal sécurisé. A ce jour, la Ville n'a pas obtenu de réponse.